Au paradis...
Monsieur Loukoum est parti lundi dernier au paradis des chats. Il s'est éteint chez nous, dans mes bras. Il m'a fallu une semaine pour écrire ces mots, vous pouvez juger ainsi de mon état... Vous l'avez vu tant de fois sur ce blog que j'ai eu envie de partager ces quelques souvenirs avec vous. Loukoum n'était pas "qu'un chat". Il a partagé mon existence pendant vingt ans et demi ! C'était mon vieux compagnon, le "grand-frère" de mes filles, celui qui consolait tous les chagrins et qui nous accueillait toujours d'un "miaou !" bienveillant quand on arrivait à la maison.
Séance photo rien qu'entre nous deux, quand j'ai senti le vent tourner pour mon vieux chaton... Ces derniers mois, j'ai passé la plupart de mon temps avec lui, à servir de "monte-escalier" quand Monsieur voulait aller à l'étage, de "descend-escalier" quand il décidait de redescendre, d'ouvre-boîte quand il avait faim (très, très souvent), de couverture la nuit, de garde du corps pour l'accompagner faire son pipi dehors (oui, oui, même la nuit, voire plusieurs fois par nuit !). Bref vous l'aurez compris, Loukoum n'était pas mon chat, j'étais son humaine...
Malgré ma tristesse, mon désarroi aussi devant le vide laissé par un si petit animal, j'ai eu envie de vous faire partager quelques-uns de ces petits moments qui font qu'un animal peut devenir votre compagnon au sens le plus proche du mot. Vous avez déjà pu sentir au fil de mes mots la fantaisie qui se dégageait de ce personnage - pétard, ça me fait un mal de chat de parler au passé. Loukoum a été le plus merveilleux petit chaton du monde à mes yeux :
Il fut le seul chat capable de se laisser téter par un chaton nouvellement arrivé dans la maison qui l'a pris pour sa mère : vous auriez dû voir sa tête la première fois ! (parce que oui, c'est arrivé plusieurs fois, la preuve en image) :
Il adorait "lire" des histoires avec ma fille Héloïse quand elle découvrait la lecture :
et partager ses croquettes avec elle : "Une pour Koum, une pour moi !"
C'était surtout le chat le plus gentil du monde, qui a accueilli tout au long de sa vie les divers chats et autres animaux qui sont venus s'installer ou visiter sa maison sans jamais un mouvement d'agressivité.
Loukoum était le meilleur testeur de mes ouvrages, pas question d'en étaler un pour le photographier sans qu'il se couche vite, vite dessus, rien que le temps de tourner le dos :
C'était aussi une star, qui adorait se faire prendre en photo...
Il a gentiment servi de matelas à ses cop's, Caramel...
et Chaussette :
Il s'est même fait tirer le portrait (par mon amie Patricia, une commande de mon chéri pour mon -tième anniversaire) :
Tous les soirs, calins avec mon chéri, qu'il escaladait jusqu'au plus moelleux de sa personne, même quand il est devenu tout faible :
Rien à faire, chaque fois que je pense à lui, le sourire me vient à travers les larmes, tant il était touchant et drôle, avec son envie de vivre plus forte que les incroyables maladies qu'il a surmontées année après année, à la stupeur de ses vétérinaires -que je salue d'ailleurs, tant ils ont été formidables : Loukoum était de loin leur doyen.
Voilà, maintenant je dois me réapproprier mes journées, trouver de quoi occuper chacun des moments que j'ai passé au long de ces derniers mois à prendre soin de lui, comme il a pris soin de moi tout au long de ces années. Et zut ! pour ceux qui trouveront ça ridicule, tant de chagrin pour une "bête". Au long de ma vie, j'ai découvert heureusement qu'on donne et reçoit l'amour comme il vient, de qui il vient, au final il est plutôt rare. Je vais avoir du mal à me retrouver, alors ne soyez pas surpris si je "disparais" un peu de vos blogs et des miens... Merci de m'avoir lue avec bienveillance, j'espère vous avoir fait sourire malgré mon chagrin.